Déclinaison du thème composé pour une série rendant hommage aux films d’horreur des années 80 et 90, reprenant certains motifs du premier thème et introduisant d’autres aspects du malaise musical traduit par les dissonances.
De la même manière que pour le premier thème, celui-ci trifouille dans les entrailles du genre pour restituer au mieux mes sentiments devant un film d’horreur que j’aurais plaisir à regarder.
Il s’agit pour moi d’ouvrir une porte, un livre, de trouver un point de pénétration dans l’ombre qui ouvriront le portail d’un monde étrange dans lequel on sera presque contraints d’entrer.
Le thème s’ouvre donc sur une propagation arachnéenne pour verser ensuite sur une plaie béante qui laisse apercevoir l’abîme encore bien plus profond dans lequel on devra se jeter courageusement.
Il s’agit d’ailleurs d’une problématique non seulement inhérente au cinéma d’horreur mais également à la création musicale appliquée en général : on visite souvent des territoires inconnus, où l’on a parfois l’impression qu’il faut tout inventer.
La magie réside dans l’alchimie qui se produira entre l’image et la musique.
Souvent inattendu, ce mélange même une fois « figé » dans un montage semble parfois prendre vie (comme un portrait qui a bougé d’une scène à l’autre dans un film d’horreur). Il y a plusieurs façons d’apprécier ce phénomène, bien entendu.
C’est en tout cas l’inattendu qui m’intéresse dans la création ; la façon dont on pourra se dépasser, se surprendre et se laisser surprendre par un client ou un partenaire professionnel, et parfois même un spectateur.
Comme disait Bella Lugosi : « I have never met a vampire personally, but I don’t know what might happen tomorrow ». (Je n’ai jamais rencontré de vampire personnellement, mais je ne sais pas ce qui pourrait arriver demain).
En ce qui concerne ce morceau, je me suis laissé guider par ce qui arrivait dans ma tête puisque je n’avais pas de visuel en particulier sous les yeux au moment où j’ai composé.
Je prends toujours des notes pour m’aider par la suite à synthétiser les idées du réalisateur, ou du commanditaire, car cela m’aide à tisser un lien avec mon expérience, mon appréhension de la musique, et la façon dont je pourrai aborder le prochain morceau.
Vous aurez peut-être noté que contrairement au thème numéro 1, celui-ci n’a pas de fin heureuse (ce n’est bien sûr qu’un extrait) :
Fear II
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