Pour l’amoureux de la guitare et de la folk que je suis, ma guitare 12 cordes Seagull est un peu la cerise sur le gâteau de mon parc d’instruments.
Après avoir essayé plusieurs modèles, ayant déjà entendu les guitares Seagull, issues d’un atelier cousin de celui de Simon and Patrick (marque dont je possède le modèle Simon and Patrick 6 CW Cedar), situé à La Patrie, dans la province de Québec, et parce que la qualité de cet instrument m’a attiré pour plusieurs raisons, j’ai donc franchi le pas et en suis aujourd’hui l’heureux propriétaire.
Outre une fabrication simple de type Dreadnought, assurant une projection percutante (les guitares 12 cordes sont en général plus puissantes que leurs sœurs à 6 cordes), une lutherie fidèle aux principes des guitares canadiennes, un choix de bois judicieux (le cèdre, qui est à la fois dynamique, ample et équilibré avec une réponse rapide), des mécaniques en apparence assez fiables (celles de ma Simon and Patrick sont toujours en forme après plus de 15 ans d’utilisation!), c’est le jeu plus facile et agréable que sur d’autres 12 cordes dans les mêmes ordres de prix (environ 500 à 600€ pour des guitares de cet acabit) qui m’a attiré.
Sa fidélité d’accordage également (liée aux mécaniques et au réglage du sillet et du chevalet) m’a agréablement surpris (sachant que la perfection en la matière est difficile à atteindre et que d’ailleurs, une légère dissonance entre 2 cordes à l’octave ou à l’unisson (pour le si et le mi aigu) donne un effet de largeur sonore plutôt cool.
L’un des arguments de la marque tient justement à souligner cette stabilité du manche. Il existe une version electro-acoustique de ce modèle, mais par habitude, je préfère personnellement investir dans un instrument acoustique avant tout.
L’une des caractéristiques des guitares 12 cordes reste leur relatif inconfort de jeu (la tension sur le manche et la guitare sont très importants, le jeu en picking est beaucoup moins aisé que sur une guitare 6 cordes, et les efforts de la main gauche se font ressentir au bout de quelques heures de jeu, parfois avant), mais le résultat aussi bien en live qu’en studio mérite vraiment d’essayer une fois au moins cet instrument qui reproduit un principe de doublage des cordes déjà utilisé depuis très longtemps sur le luth ou la mandoline.
On estime qu’elles remontent aux années 30, avec l’observation de leur utilisation dans la country de cette époque, notamment, et aussi par les chanteurs de rue qui privilégiaient des instruments permettant une forte projection (pour être entendus de loin).
Les années 60 et 70 verront la guitare à 12 cordes trôner de façon régulière sur de nombreux morceaux, adoptée par de nombreux groupes et on comprend pourquoi lorsqu’on entend cet instrument et ses capacités à donner une ampleur toute particulière, couvrant un spectre plus large que la mandoline par exemple (elle aussi utilisée par des groupes comme Led Zeppelin, notamment).
On la retrouve également dans ces morceaux (pour ne citer qu’eux) : A Hard Day’s Night (The Beatles), Mr. Tambourine Man (The Byrds), Stairway to heaven, et Over the hills and far away (Led Zeppelin), A Horse with No Name (America), etc. ainsi que chez John Butler qui la maîtrise parfaitement (écoutez son morceau Ocean, vraiment excellent).
Spécifications
▪ Catégorie : Guitare Acoustique 12 Cordes Acier « Folk »
▪ Style : Dreadnought
▪ Série : S&P CW Cedar Series
▪ Provenance : Canada – La Patrie
▪ Corps : Table en cèdre massif, fond et éclisses en cerisier sauvage du Canada – semi-lustré, fini poli sur mesure
▪ Manche : Érable argenté
▪ Touche (et pont) : Palissandre
▪ Frettes : 21
▪ Diapason : 24.84″ (631 mm)
▪ Radius : 16″ (406.4 mm)
▪ Largeur au sillet : 1.8″ (46 mm)
▪ Pickguard : Écaille de tortue synthétique
▪ Chevalet : Palissandre, sillet de chevalet compensé
▪ Mécaniques : Mécaniques à bain d’huile chrome Seagull
▪ Cordes d’origine : Martin Strings M175 – Custom Light (1/2 .010 /.010 – 3/4 .014 /.014 – 5/6 .023 /.008 – 7/8 .030 /.012 – 9/10 .039 /.018 – 11/12 .047 /.027)
