Pour les prises de chant, et même pour les instruments (vous apprécierez la rime), cet écran acoustique somme toute basique, remplit bien son office pour les studios à l’acoustique non traitée ou les prises de son à risque (chez quelqu’un d’autre, près d’une source de bruits parasites par exemple).
Avant d’en faire l’achat, j’avais construit moi-même un écran avec 2 panneaux latéraux rotatifs en utilisant une planche de bois medium (mdf) de 10mm d’épaisseur découpée en 3 parties, dont deux amovibles à l’aide de charnières, sur laquelle j’avais collé, à l’aide d’une colle acoustique spéciale (), des plaques de « mousse polyuréthane acoustique » – épaisseur 25mm – vendus par lot de 50x50cm pour environ 10 à 15€.
Le résultat était assez efficace, mais, avouons-le, un peu rustre au niveau du rendu visuel. Et il est plus agréable pour quelqu’un qui enregistre d’avoir un bel objet ; c’est quelque chose qui crédibilise le matériel (à résultat égal, pourtant).
Certains ingénieurs du son bannissent l’utilisation de tels écrans car ils y trouvent l’inconvénient non négligeable d’une déformation des propriétés sonores des micros utilisés.
Sur mes récents tests, notamment avec un Neumann TLM103 et un AKG C414 XL II, j’entends plus les bénéfices de cet écran que les défauts.
Là où (surtout pour le AKG C414 XL II) la pièce « entre » littéralement dans le micro, un écran acoustique permettra d’atténuer l’effet de réverbération (dans tous les cas pire qu’un défaut dans les fréquences qu’il faudra retravailler), et permettra ainsi d’isoler chaque élément enregistré plus proprement.
Avec un minimum d’efforts de recherche de placement du micro au bon endroit (une coulisse métallique permettant de régler le positionnement du micro en profondeur), on obtiendra donc un son tout-à-fait exploitable.
Je n’utilise pas systématiquement ce dernier, mais il permet d’évacuer toutes les fréquences parasites qui viendront alourdir le mix.
Pour les plus avertis et ceux qui souhaitent faire des prises parfaites, il faudra privilégier un véritable investissement pour aménager son (home) studio, avec un vrai accompagnement (un acousticien spécialisé).
Dans une moindre mesure, le traitement de l’espace avec des basstraps et des diffuseurs acoustiques sera à envisager, mais dans tous les cas, le micro ne mentira pas à la prise 😉